"Nous avons l’ambition d’en faire un moment mémorable": à Grimaud, Plage de Rock a semé du gros grain avant ses 20 ans

Plus de Plage de Rock ce jeudi aux Prairies de la mer. Le rideau est tombé la semaine dernière avec Noga Erez, et sonne l’heure du premier bilan.
Indubitablement, l’un des moments paroxystiques de l’édition demeure la prestation des Américains de Future Islands. "Un concert super-généreux dès le premier titre, et des artistes qui ont pris beaucoup de plaisir sur scène et aux Prairies pendant la journée!", relève-t-on dans la team Port-grimaudoise qui a pris le risque de lancer la saison avec deux soirées consécutives (mercredi et jeudi soirs) qui ont finalement "super bien fonctionné en termes de fréquentation".
Une deuxième date qui a d’ailleurs fait tanguer l’organisation... "Nous avons eu une petite frayeur la veille du concert de J. Bernardt qui arrivait de Belgique en plein pendant les incendies à Marseille avec l’aéroport fermé... Il a finalement sauté dans un van la veille du festival pour faire 1.000km et arriver à temps!", se remémore le maître des lieux, David Luftman.
Une fois encore, l’éclectisme de l’affiche n’a pas refroidi les ardeurs. Bien au contraire! "Il n’y a qu’à voir la réponse enthousiaste du public qui a accueilli avec autant de chaleur et de curiosité des artistes aux esthétiques si diverses que pop, rock, hip-hop…", constatent les programmateurs.
Une édition 2026 espérée grandioseQui aurait imaginé que ce petit festival d’indie rock né de la flamme de deux passionnés, David et Alban, souffle un jour ses vingt bougies avec la même fièvre? Il s’agit pourtant bien de se frotter les yeux en constatant que les discussions allaient déjà bon train durant les "after" du festival pour se projeter en 2026 et imaginer une affiche si grandiose qu’elle ébranle encore un peu plus les fidèles qui suivent depuis deux décennies les circonvolutions d’une programmation gratuite unique dans le Var.
"Il nous faut The Strokes!", lâchent déjà les plus enthousiastes, sans faire cas des réalités financières et priorités d’agenda, persuadés que les Américains se réuniront sans souci pour venir agiter leurs tignasses à Port-Grimaud.
Quels que soient les groupes XXL à venir, se pose également la question de la scène? Celle du Long Bar est merveilleuse de chaleur humaine, mais si d’aventure étaient convoquées de grosses pointures pour partager le gâteau festif, revient la faisabilité d’une organisation sur la plage des Prairies comme ce fut le cas en 2013 pour l’évènement Amazing Live où s’alignaient notamment Yuksek et Miles Kane.
Une lourde organisation en perspective, avec demandes d’autorisations préfectorales préalables, que l’on n’imagine pas forcément raccord avec l’esprit indie d’un rendez-vous qui veut garder la proximité comme valeur première. "Nous avons l’ambition d’en faire un moment mémorable, passerelle entre nos magnifiques expériences de ces 20 dernières années et l’envie que l’on a de faire découvrir plein de belles choses", conclut David Luftman tout en gardant le suspense.
Var-Matin